Assemblée générale

L’assemblée générale ordinaire des Amis du Vieux Fontaine se tiendra vendredi 19 janvier 2024 au Centre d’Animation Pierre Jacques, à 18 h. Elle est ouverte à tous mais seuls les adhérents à jour de leur cotisation 2023 peuvent exercer leur droit de vote.

Les délibérations porteront sur l’ordre du jour suivant :

  • Présentation du rapport moral.
  • Présentation du rapport d’activités.
  • Présentation du rapport financier.
  • Renouvellement du bureau : tous les postes sont à pourvoir. Les candidatures pour s’investir comme membre du bureau sont à envoyer à la présidente avant l’assemblée générale.

Animation 10 février 2024


Nicole Lamaille

ATELIER COLORIAGE ET SÉANCE DE DÉDICACE DE L’OUVRAGE COLORIAGE

Samedi 10 février – 14 h 30 – 16 h
« Le patrimoine de Fontaine-lès-Dijon »

 

Bibliothèque municipale
Centre Jeanne Lelièvre – 8 place des Trois Saffres
Renseignement : 03 80 58 42 30
Atelier sur inscription à la bibliothèque. Apporter son matériel pour colorier (crayons, feutres, peinture).
Dédicace libre.

Retour en images

Aleth de Montbard dans le tableau « Saint Bénigne et l’arbre des saints du diocèse de Langres ».

Le musée d’art sacré de Dijon possède en dépôt[1] une copie du XVIIe siècle d’un tableau dont l’original[2] a été volé dans le deuxième quart du XVIIe siècle à l’abbaye Saint-Bénigne de Dijon. Conformément à l’original[3], le tableau présente au centre saint Bénigne, avec autour, portés par les branches d’un arbre, 19 médaillons de personnages réputés saints et saintes qui « ont sanctifié ou qui se sont sanctifiés dans ce monastère »[4] et dont le tombeau entourait celui de saint Bénigne dans la crypte. En bas à droite, la dernière sainte représentée est Aleth. Après sa mort à Fontaine un 1er septembre 1107, Aleth avait été portée depuis Fontaine jusqu’à l’abbaye par l’abbé Jarenton (1077-1113) et ses religieux, « tout Dijon, clergé et peuple allant au-devant avec luminaires ». L’abbé Jarenton l’avait fait inhumer dans la crypte de son abbaye, au pied de la tour septentrionale, et lui avait fait élever un monument orné de six statues représentant ses fils[5]. En 1107, ce n’était pas la mère de saint Bernard qui était honorée, celui-ci n’ayant pas encore fait ses preuves, ni l’épouse de Tescelin mais, d’après les biographes de saint Bernard, la figure de charité. Ce monument n’existait plus au XVIIe siècle, mais en 1790 on voyait encore au niveau inférieur de la rotonde avant qu’elle ne soit livrée aux démolisseurs l’année suivante, un « cercueil en pierre » que l’on disait être celui de la mère de saint Bernard[6]. En 1250, ses ossements avaient été transférés à Clairvaux par les soins d’Étienne de Lexington, abbé de ce monastère[7], pour rejoindre ceux de son fils Bernard.

Après la disparition du tableau de l’abbaye, les religieux Mauristes ont pu le reconstituer, après 1652, à partir de la copie que les Feuillants de Fontaine avaient réalisée en 1616[8]. Cette copie des Feuillants n’avait pas reproduit avec exactitude le tableau de Saint-Bénigne dont le père Chifflet, jésuite, avait tiré un dessin vers 1630. Les religieux y avaient introduit, en bas, saint Bernard et ses frères habillés en Feuillants. Ils avaient représenté aux quatre angles des scènes de la vie d’Aleth et ils avaient modifié l’inscription autour de l’ovale pour mettre en avant Aleth[9]. La copie des Feuillants, qui ne figure pas dans les inventaires révolutionnaires, a disparu et n’a pas été retrouvée à la différence de celle de Saint-Bénigne, découverte par l’abbé Bougaud sur l’étalage d’un bouquiniste à Dijon en 1854 et achetée aussitôt par Mgr Rivet, évêque de Dijon, pour la placer dans la galerie épiscopale[10]. Quels aspects de la vie d’Aleth les Feuillants avaient-ils retenus ? Les manuscrits ne le précisent pas, mais ce tableau montre que les Feuillants avaient introduit très tôt dans leur monastère la vénération d’Aleth. Néanmoins, c’est d’abord à l’abbaye Saint-Bénigne qu’il faut rendre hommage d’avoir fait l’honneur à Aleth d’être la dernière laïque inhumée dans la crypte, puis d’avoir conservé sa mémoire dans un tableau où elle était la dernière « sainte » figurée, et ce pour ses qualités propres.

Sigrid Pavèse en collaboration avec Élisabeth Réveillon

 

[1] Musée d’Art sacré de Dijon, dépôt du musée des Beaux-arts de Dijon, D 980.1.34.1 et 2
[2] L’abbé Chomton, Saint-Bernard et le château de Fontaines-lès-Dijon, Dijon, 1891, t.1 p. 160-161 dit qu’il est impossible de dire à quelle époque l’original pouvait remonter. Sa présence est attestée en 1561-1562 (CHOMTON, Abbé Louis, Histoire de Saint-Bénigne de Dijon, 1900, p. 148) puis en 1586 (ADCO, 1H 450 f°66.).  Il mesurait 100 x 80 cm et a pu être réalisé sur le modèle d’un manuscrit.
[3] ROZE (Jean-Pierre), Saint-Bénigne de Dijon, l’abbaye, vol. 2 objets d’art et mobilier, p. 573. BNF, Ms lat. 9867 f° 27. Le père Chifflet, Jésuite, avait tiré un dessin de la disposition des médaillons alors que le tableau était encore dans l’abbaye en 1630.
[4] ROZE, p. 573. ADCO (Archives départementales de la Côte-d’Or), 1H 144, p. 87, Abrégé des mémoires de Don Lanthenas.
[5] ROZE, p. 573 d’après le manuscrit de la BNF : Ms lat. 12666 f° 270.
[6] ROZE, vol. 1, p. 214.
[7] ADCO, 1 F 124, p. 267.
[8] BNF XI f°716. Dessin de la disposition des motifs du tableau relevée par dom Hugues Lanthenas, religieux de Saint-Bénigne.
[9] CHOMTON, ouvrage cité.
[10]ROZE, ouvrage cité. Cette copie a été attribuée à l’État par décret du 13 mars 1909 et fut mise en dépôt au musée d’art sacré en 1979. Aujourd’hui, une autre copie de ce tableau réalisée vers 1854 est accrochée dans le couloir de la sacristie de la cathédrale Saint-Bénigne.

Le Paisseau

En Bourgogne, c’est le nom de l’échalas : on l’entend partout, parfois avec de légères variantes phonétiques, comme pahau à Mercurey ou pachais en Auxois (Saffres). ; mais la forme des environs de Dijon est toujours paissiâ ; c’est d’ailleurs la forme qu’a pu entendre Jeanne Lelièvre quand on pouvait encore trouver à Fontaine quelques personnes qui avaient des souvenirs viticoles. Le mot a été utilisé partout, même dans les villages de la Montagne dijonnaise. En effet, l’altitude pouvait empêcher la culture de la vigne, mais les forêts permettaient la production de paisseaux que l’on pouvait vendre aux vignerons des villages davantage favorisés par le climat et qui avaient peu ou pas de bois comme Fontaine.

Pour l’étymologie, pas de problème ; paisseau vient du bas-latin*paxellus, en classique paxillus (piquet, pieu). On peut rattacher le paisseau à la paix (en latin pax) ; la paix est un acte qui consiste à se mettre d’accord sur une frontière, en plantant un piquet qu’il faudra respecter.

Avant le paisseau, il est possible qu’on ait employé un autre mot qui n’a laissé de traces que dans les lieux-dits : c’est le chante-perdrix ;  ce terme a fait couler beaucoup d’encre ; on a voulu y voir un terme d’avant les Gaulois ; mais c’est peut-être tout simplement un perchoir pour les oiseaux ; on ne le trouve plus à Fontaine, mais il apparaît sous des formes soumises à la fantaisie des géomètres napoléoniens : Champ Perdrix à Ahuy, à Couchey ; la rue des Champs-Perdrix à Dijon (pas loin de la rue du Tire-Paisseau !) ; champs de Perdrix à Vosne-Romanée. Presque toutes les parcelles qui portent ces noms furent (ou sont encore) des vignes.

Gérard Taverdet

Fontaine-lès-Dijon dans le Bien public de 1962

3 Janvier 1962 Mare de Fontaine

Une photo en première page de la région dijonnaise ensevelie sous la neige, illustrée par le spectacle de la mare de Fontaine, rappelle que l’hiver 1961-1962 fut froid et neigeux, mais l’événement qui a marqué 1962 à Fontaine est le début de la construction de la chapelle Saint-Martin. Il coïncide avec le départ du chanoine Romain qui, après 27 ans de ministère, doit céder sa place en raison des atteintes de l’âge. Ce prêtre est remplacé par l’ancien vicaire de la paroisse Saint-Michel, le père André Philbée qui est installé le 17 septembre. La question d’un nouveau lieu de culte entre Saint-Jean-Bosco, Saint-Joseph à Dijon et l’église Saint-Bernard à Fontaine agitait la paroisse depuis 1956.  En effet, cette paroisse avait la particularité d’être scindée en deux parties géographiques : l’ancien village et les nouveaux quartiers situés en périphérie. Les habitants nouvellement installés ne se connaissaient pas et les paroissiens du village pratiquaient l’entre-soi. Une communauté était à créer et la construction d’une chapelle pouvait être un moyen d’établir des liens inexistants jusque-là. Sous l’impulsion de l’abbé Pinston de Saint-Joseph de Dijon, il fut décidé que des bénévoles, les Compagnons Bâtisseurs de Fontaine, prendraient en charge l’édification d’un lieu de culte après avoir, non sans difficulté, trouvé et acquis en 1961 un emplacement à proximité du groupe scolaire des Saverney. Sous la direction de M. Fanet, président de l’association paroissiale de Fontaine, les bonnes volontés sont à l’œuvre et les pelles mécaniques entrent en action dès la délivrance du permis de construire le 8 avril. 25 hommes sont inscrits pour le bétonnage du fond des fondations et le soir du Vendredi saint, Mgr procédait à la bénédiction en plein air de la première pierre. Dès lors, la maçonnerie pouvait commencer à s’élever, mais il faudra attendre trois ans pour inaugurer l’édifice.

Au conseil municipal, le maire renouvelle ses protestations contre les lenteurs apportées à l’élaboration du plan d’urbanisme, qui se concrétisent par un retard dans le développement de la commune. Il y a notamment urgence à détourner le chemin des Grands Champs en raison des difficultés de passage dans le vieux village, où la circulation et le stationnement des véhicules continuent à donner lieu à des protestations, quels que soient les arrêtés pris. Malgré les critiques contre « l’administration », dans la transformation de Fontaine, l’intérêt général se heurte aux intérêts particuliers et la médiation de l’État est nécessaire. Par exemple, dans les lotissements, personne ne veut de l’installation d’un transformateur électrique sur son lot et il faut passer par l’expropriation d’une zone qui sera désignée par EDF. Pour l’enlèvement des ordures ménagères, le conseil doit se résoudre à remplacer le tombereau hippomobile et son préposé par les services infiniment plus onéreux de la Société franco-suisse de nettoiement. C’est une nouvelle étape vers la disparition de l’aspect rural de la commune qui malgré tout subsiste, puisqu’un communiqué met en garde les propriétaires de poulaillers contre les voleurs de poules et de coqs qui sévissent rue du Faubourg Saint-Martin… L’urbanisation en marche donne lieu à une des décisions phare de l’année municipale : l’adoption de l’avant-projet d’assainissement de la commune avec rejet des eaux usées dans le réseau d’égout de Dijon. L’équipement fait l’objet de division en tranches annuelles qui vont s’étendre sur plus d’une décennie pour des raisons techniques et financières.

Les Fontainois participent plus faiblement que la moyenne française aux élections législatives de novembre 1962, organisées par suite de la dissolution de l’Assemblée nationale après le vote de la motion de censure désapprouvant la réforme du mode de scrutin pour l’élection au suffrage universel du Président de la République.  En votant pour l’UNR Henri Berger, Fontaine contribue à donner une confortable majorité parlementaire au président de la République Charles de Gaulle. À Fontaine, l’Indépendant François Japiot est battu, mais d’une courte tête. Cette élimination marque une perte d’influence durable des Indépendants dans le paysage politique, qu’il soit national ou fontainois.

Sigrid Pavèse

PUBLICATIONS

Coloriages : Le patrimoine de Fontaine-lès-Dijon aux éditions Édisen

 

À vos crayons, feutres, pastels ou pinceaux ! Détendez-vous et laissez courir votre imagination en explorant le patrimoine de Fontaine-lès-Dijon grâce à des dessins à l’encre de Nicole Lamaille. Ils sont agrémentés de courtes explications pour une première approche de l’histoire locale sous le regard d’un petit phénomène qui dit ce qu’il pense …

 

 

Version numérique : Coloriages à imprimer gratuitement pour petits et grands.
Fontaine-Livret-Coloriage-MD-PDF
Fontaine-Livret-Coloriage-2-PDF

Version papier
Tirage limité au prix de 9,50 € qui inclut les frais de port. À commander auprès des AVF, 2 rue du général de Gaulle 21121 Fontaine-lès-Dijon en joignant à un chèque, vos coordonnées avec mention « Coloriages ».
L’album peut être aussi acheté à Fontaine-lès-Dijon dans les tab  presse Saint-Martin et Trois-Saffres ainsi qu’à la maison de la presse d’Intermarché Saverney.
Pour les commandes groupées, contacter https://www.edisen.fr/produit/cahier-de-coloriage-le-patrimoine-de-fonraine-les-dijon/

Il était une fois à Fontaine-lès-Dijon… les ronds-points

 

Les ronds-points sont des infrastructures urbaines très peu poétiques en apparence mais les photos d’Annick Getet, Daniel Lachal et Guy Varin sont une invitation à regarder ces objets autrement. Colorés graphiques, jouant avec les saisons, ils sont vus comme autant de lieux d’évasion. Ils font la part belle au rêve et à l’émotion. Ils soulignent que la magie du dépaysement peut être à porter demain. Le texte se nourrit de leur histoire technologique, institutionnelle et environnementale.

 

Version numérique pdf: Il était une fois à Fontaine-lès-Dijon… les ronds-points

Version papier
Il est possible de se procurer gratuitement en format papier sur simple demande à l’accueil de l’Hôtel de Ville la brochure publiée par la Ville de Fontaine qui est disponible sur l’application mobile « Ville de Fontaine-lès-Dijon ».