Fontaine-lès-Dijon dans Le Bien public de 1955

En février 1955, pour répondre aux instructions ministérielles et préfectorales, le maire, Léonce Lamberton, fait paraître deux avis successifs sur l’organisation, à Fontaine-lès-Dijon, de séances gratuites de vaccination antivariolique organisées par la municipalité afin de pousser les habitants à se faire vacciner. En effet, durant l’hiver 1954-1955, au moment de Noël, la variole a ressurgi sur le sol français en Bretagne, à Vannes et à Brest. Le virus a été ramené du Vietnam, en novembre 1954, par un militaire qui a contracté la maladie, malgré la vaccination, et l’a transmise à son fils de 18 mois car, en 1955, même si la maladie est un lointain souvenir en Europe, elle perdure dans d’autres parties du monde. Des mesures d’isolement des malades, des interdictions de grands rassemblements et une campagne de vaccination collective vont permettre de stopper la crise sanitaire car l’immunité est acquise 11 jours après une vaccination. L’épidémie s’éteint, en mars, à Vannes, et en mai 1955, à Brest. À la suite d’une campagne mondiale de vaccination conduite par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à partir de 1958, l’éradication de la variole est décrétée par l’OMS en 1979. L’épidémie de variole en 1955 a été la dernière en France.

En juin, le maire et les membres du conseil municipal de Fontaine-lès-Dijon invitent la population de la commune à l’inauguration du groupe scolaire des Saverney pour le 9 juillet. Malheureusement, cette manifestation ne donne lieu qu’à cet avis.

D’autres avis municipaux ont trait aux dates de vaccination antidiphtérique et antitétanique, à des coupures d’eau, au montant de la taxe sur les locaux loués garnis. Des épaves comme sacoche de vélo, coussin de fourrure, broche qu’il faut venir chercher à la mairie ou chez des particuliers sont régulièrement signalées. Un chien trouvé ; sur lequel on peut obtenir des renseignements au magasin « Coop », est l’occasion de signaler qu’un commerce à cette enseigne existait en 1955, 25 rue des Templiers.

La plaque commémorative des célébrations du VIIIe  centenaire de la mort de saint Bernard.

Pendant cette année 1955, le plus long article est consacré aux fêtes de saint Bernard, avec un appel à un pèlerinage massif pour participer, le samedi après-midi 20 août, à la bénédiction par Monseigneur Sembel, évêque de Dijon, de la plaque commémorative des célébrations du VIIIe centenaire de la mort de saint Bernard. On apprend ainsi que cette plaque a pu être financée grâce aux offrandes recueillies à l’issue de la grande manifestation du clos des Feuillants le 20 septembre 1953. Le programme des fêtes sur trois jours est détaillé, avec notamment le samedi, dans le parc et autour de la Maison natale, une retraite aux flambeaux composés de cierges avec protège-flamme spécial et, le dimanche après-midi, les vêpres, la prédication et la procession des reliques de saint Bernard sous la présidence du chanoine Kir, député-maire. Hier comme aujourd’hui et contrairement aux fonctionnaires, les élus ne sont pas, en principe, concernés par le devoir de neutralité.

En décembre, la compagnie des sapeurs-pompiers de Fontaine-lès-Dijon fête la Sainte-Barbe en organisant son banquet annuel au café de la Place. Elle invite ses membres honoraires à se faire inscrire pour participer au repas. C’est un moment privilégié pour affirmer la cohésion du groupe, rendre hommage aux disparus et partager un moment amical. La jeunesse est conviée au bal le soir.

En 1955, pour Fontaine, Le Bien public ne fait donc état que d’annonces sans aucun compte rendu.

Sigrid Pavèse

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