L’arrachage des ceps

À partir de 1920, les séminaristes de la rue Paul-Cabet à Dijon bénéficient d’une maison de campagne située aux Champs d’Aloux dans le clos Saint-Bernard[1] et l’aménagent pour leur détente[2]. À leur arrivée dans cette maison, une vigne était plus ou moins bien entretenue. « La pioche entrait difficilement dans le lit de cailloux qui recouvrait la surface et puis il y avait si longtemps que cette terre n’avait pas été remuée ! Les mauvaises herbes s’y étaient développées à leur aise, » écrit le 27 avril 1921 le séminariste Bergeret. Des ceps étaient à remplacer. Certains séminaristes étaient fils de vigneron et connaissaient le travail de la vigne. Dans une commune encore viticole comme Fontaine, le matériel pouvait se trouver facilement, notamment par l’entremise du curé de Fontaine, ami des séminaristes. Sur la photo, on voit les clercs utiliser un arrache-cep.  Cet outil constitué par un long manche en bois et un mécanisme en métal est appelé aussi fourche crantée. Il sert à sortir un pied de la terre, que ce soit un cep ou une racine quelconque. Le principe est de faire bras de levier sur une racine fourchue et de l’extraire du sol. Il fallait piocher pour assurer la prise sur la souche. L’extraction s’effectuait manuellement. Aujourd’hui des pinces arrache-ceps hydrauliques permettent de déraciner un cep mécaniquement et de forer le trou en moins de 30 secondes !

Sigrid Pavèse avec la complicité de Bruno Lautrey.

[1] Clos connus sous le nom de « terrains Saint-François ».
[2]Archives du diocèse de Dijon, (ADD), 2 H 8, Historique de la maison de campagne du grand séminaire à Fontaine-lès-Dijon, cahier manuscrit avec photographies, 1920-1921.

 

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