Sortie annuelle des Amis du Vieux Fontaine

Vendredi 24 mai 2024
14 h 30 – 16 h
Les portes des allées du Parc à Dijon
par Thérèse et Daniel Dubuisson
Rendez-vous : Kiosque de la musique, place Wilson
Gratuit pour les adhérents. Participation libre pour les non-adhérents.

11 rond-point Edmond-Michelet © Thérèse Dubuisson

Nous débuterons par la porte Saint-Pierre avec la notion de porte de ville et d’octroi. La porte d’entrée des Allées nous fera parler des portes de prestige et le long des Allées, nous évoquerons l’époque où il fallait une autorisation pour ouvrir une porte et construire un pont sur les fossés. Puis nous parlerons des portes de jardins, des portes des villas bourgeoises jusqu’au 21e siècle avec les portes des copropriétés. La déambulation nous mènera jusqu’au rond-point Edmond Michelet. Thérèse et Daniel Dubuisson.

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Le coloriage à la bibliothèque avec les AVF : un bon dérivatif (Clichés S. Pavèse).

Élégantes au bord de la mare à Fontaine-lès-Dijon à la Belle Époque

Sur la carte photo à gauche, on reconnaît l’arbre aux branches tortueuses que l’on retrouve sur plusieurs cartes postales anciennes ainsi que les troncs verticaux des arbres plantés au bord de la mare de Fontaine-lès-Dijon. Le pignon de l’ancienne écurie de la propriété « la Charmille », en arrière-plan du tronc, en haut à gauche, est aussi bien identifiable du lieu. Quatre femmes en costume de ville à jupe longue et veste cintrée posent devant l’eau. Les deux plus jeunes sont vêtues de façon identique : jupe plate devant, plus ample à l’arrière, ornée d’un galon à mi-hauteur, jaquette courte à basques festonnées et manches froncées aux épaules, collet de fourrure dont les queues se terminent par huit pompons blancs. La plus âgée porte une jupe ample et une jaquette à col montant garni de fourrure, la dernière, une veste en fourrure à large col. Toutes sont coiffées de chapeaux assez volumineux. Chacune relève d’une main sa jupe pour éviter qu’elle ne traîne sur le sol terreux qui borde la mare. Cette carte avait pour but de faire sourire la destinataire afin de la faire patienter en attendant une lettre plus longue.

Élisabeth Réveillon

La toponymie viticole à Fontaine-lès-Dijon [1]

Plaques de rues  à Fontaine-lès-Dijon par Nicole Lamaille.

À Fontaine, l’ancienne présence de la vigne a laissé de nombreuses traces que l’on retrouve dans la toponymie, c’est-à-dire les noms de lieux. Un report au cadastre napoléonien permet de reconstituer le paysage viticole d’autrefois et de faire le lien entre les toponymes et la présence de la vigne. En principe, ces noms ont survécu dans ceux des rues ou des quartiers. Néanmoins, l’urbanisation a fait disparaître celui des Vignes neuves, à l’est de Fontaine dans la section des Porte-feuilles et celui des Vignes des Craies, qui désignait des terrains pierreux dans la section des Charmes, au nord du village. Cependant, l’actuelle rue des Vignes créée lors d’un lotissement dans le quartier des Saverney, est une appellation qui ne correspond pas à un lieu-dit ancien, même si la vigne était présente à cet endroit. D’autres noms moins évidents sont en rapport direct avec la vigne. C’est ainsi que la vigne peut être également appelé plante. Au départ, c’est une jeune vigne qui ne produit pas encore ou un lieu que l’on a défriché pour la culture de la vigne. Au sud-est de Fontaine, toute une section du cadastre limitée par la route d’Ahuy s’intitulait Aux Plantes et ne possède pas d’autres noms de parcelles. L’appellation est restée dans l’allée des Plantes et l’allée des Plantes vives. Une autre section plus centrale, celle des Porte-feuilles, comportait une parcelle dite des Portes-feuilles. Cette parcelle se situait à l’emplacement du stade éponyme. Le nom de la section occupée par la vigne est devenu celui d’un quartier, d’une rue et d’une école. On peut voir ici l’allusion soit à un cépage, soit à une manière de tailler la vigne en laissant quelques sarments feuillus. Au sud-est de Fontaine, dans la section des Mazières destinée à la viticulture, existaient les Bonnes mères du bas et les Bonnes mères du haut, un nom rappelé aujourd’hui par la rue des Bonnes mères. En faisant le rapprochement avec le cadastre de Morey-Saint-Denis où il existe un cru célèbre les Bonnes mares on peut penser à une forme qui signifie « piocher ». Le phylloxéra et l’urbanisation ont fait disparaître la vigne à Fontaine, mais pas les noms souvent mystérieux qui étaient attachés à sa présence.

Sigrid Pavèse

[1] TAVERDET (Gérard), « Au nord de Dijon, une Bourgogne sans vignes », La vigne et les vergers, Actes du colloque d’onomastique de Reims, septembre/octobre 1999. Persée, 2002 pp. 183-191 et Petite Toponymes de Fontaine-lès-Dijon, ABDO, 1998.

Fontaine-lès-Dijon dans Le Bien public de 1963

En 1963, les articles consacrés à Fontaine-lès-Dijon laissent davantage de place à la photographie, avec des images de groupes lors de réunions : goûter des « cheveux blancs », enfants patinant sur la mare gelée, noël à la maternelle des Saverney…

Théâtre salle Ste Catherine.

Théâtre salle Ste Catherine.

De nombreux articles sont consacrés au cercle Saint-Bernard, un centre d’accueil et de loisirs des jeunes établi salle Sainte-Catherine. Cette salle construite par la paroisse aux alentours de 1906 se trouvait au niveau du 21 rue Jehly-Bachellier. Elle a été vendue pour construire la chapelle Saint-Martin et a été remplacée en 1966 par une villa. Elle servait pour les cours de couture et de tricot, mais aussi de bibliothèque. Elle était utilisée pour le patronage, le ciné-club. On y organisait des jeux de société, des répétitions de chants, des conférences, des tombolas et une des activités principales était le théâtre, avec au programme, le plus souvent, des pièces comiques qui étaient données au cours de séances récréatives devant un parterre familial. Volontiers ouverte aux autres associations pour des activités communes, elle comprenait des dépendances qui permettaient des réunions. La cour servait de terrain de volley. Le Cercle avait aussi mis sur pied une section football dont les entraînements avaient lieu sur le terrain de la chapelle Saint-Martin, que les Compagnons bâtisseurs continuaient à édifier bénévolement. Jusqu’à sa dissolution en 1965, le Cercle a été un noyau très vivant dans le bourg. En cette année 1963, grâce au dynamisme des dirigeants, des conférences d’hiver sont annoncées toutes les deux semaines sur la spéléologie, la télévision, les rayons X, les hommes grenouilles de la gendarmerie, avec souvent projection de film. Réservées aux jeunes hommes, elles s’ouvrent à la fin de l’année aux jeunes filles… L’autre pôle d’animation fontainois était le café de la Place du Perron avec le bal costumé de la mi-carême, le bal des pompiers, le bal des conscrits. Au café et salle Sainte-Catherine, les protagonistes étaient souvent les mêmes. Ils organisent aussi la kermesse paroissiale, qui cette année-là, se déroule exceptionnellement autour de la chapelle Saint-Martin, afin que son produit puisse être entièrement consacré à sa construction.

La fin prochaine du Fontaine rural se devine au travers de différents communiqués. Le syndicat fruitier voit le nombre d’adhérents qui assistent à la réunion annuelle continuer à diminuer. Devant ce manque d’intérêt, les membres du bureau n’acceptent plus que les livraisons déclarées auparavant. La mairie reçoit toujours les déclarations de récoltes de vin mais les producteurs, de plus en plus nombreux, qui réservent tout leur vin à la consommation familiale n’ont plus à indiquer le degré alcoolique. Quant au droit de chasse sur les friches communales, il est adjugé pour trois ans sans passion particulière. Parallèlement, des Fontainois remportent deux premiers prix au concours départemental des maisons fleuries, catégorie jardin et façade. L’amélioration du cadre de vie encouragée par le département, qui récompense les initiatives des particuliers contribuant à la qualité de vie dans la commune, est une évolution liée à l’urbanisation tandis que les infrastructures déterminantes pour structurer cette urbanisation commencent à voir le jour. Après avoir voté en 1962 l’avant-projet d’assainissement, en 1963, c’est celui d’alimentation en eau potable qui est adopté par le conseil municipal. Le réseau électrique est renforcé et l’éclairage public est modernisé. La deuxième phase de construction du groupe scolaire des Carrois doit permettre de le mettre en service au 1er janvier 1964. Dans cette perspective, la salle de classe de l’ancienne école de garçons va être libérée et le maire obtient qu’elle puisse être transformée en bureau pour la mairie devenue trop étroite.

L’international s’invite lors des fêtes de saint Bernard. L’article qui titre « Saint Bernard, une âme de concile » fait référence au concile Vatican II qui s’est ouvert en 1962. Le quotidien reprend le terme « aggiornamento » utilisé par les évêques pour désigner une volonté de changement dans la religion. Il l’applique à saint Bernard pour rappeler combien cette grande voix a, en son temps, fait bouger l’Europe. Il conclut qu’à l’image du saint, chacun doit chercher à prendre sa part dans cette mise à jour.

Sigrid Pavèse

PUBLICATIONS

Coloriages : Le patrimoine de Fontaine-lès-Dijon aux éditions Édisen

 

À vos crayons, feutres, pastels ou pinceaux ! Détendez-vous et laissez courir votre imagination en explorant le patrimoine de Fontaine-lès-Dijon grâce à des dessins à l’encre de Nicole Lamaille. Ils sont agrémentés de courtes explications pour une première approche de l’histoire locale sous le regard d’un petit phénomène qui dit ce qu’il pense …

 

 

Version numérique : Coloriages à imprimer gratuitement pour petits et grands.
Fontaine-Livret-Coloriage-MD-PDF
Fontaine-Livret-Coloriage-2-PDF

Version papier
Tirage limité au prix de 9,50 € qui inclut les frais de port. À commander auprès des AVF, 2 rue du général de Gaulle 21121 Fontaine-lès-Dijon en joignant à un chèque, vos coordonnées avec mention « Coloriages ».
L’album peut être aussi acheté à Fontaine-lès-Dijon dans les tab  presse Saint-Martin et Trois-Saffres ainsi qu’à la maison de la presse d’Intermarché Saverney.
Pour les commandes groupées, contacter https://www.edisen.fr/produit/cahier-de-coloriage-le-patrimoine-de-fonraine-les-dijon/

Il était une fois à Fontaine-lès-Dijon… les ronds-points

 

Les ronds-points sont des infrastructures urbaines très peu poétiques en apparence mais les photos d’Annick Getet, Daniel Lachal et Guy Varin sont une invitation à regarder ces objets autrement. Colorés graphiques, jouant avec les saisons, ils sont vus comme autant de lieux d’évasion. Ils font la part belle au rêve et à l’émotion. Ils soulignent que la magie du dépaysement peut être à porter demain. Le texte se nourrit de leur histoire technologique, institutionnelle et environnementale.

 

Version numérique pdf: Il était une fois à Fontaine-lès-Dijon… les ronds-points

Version papier
Il est possible de se procurer gratuitement en format papier sur simple demande à l’accueil de l’Hôtel de Ville la brochure publiée par la Ville de Fontaine qui est disponible sur l’application mobile « Ville de Fontaine-lès-Dijon ».