- En 2025, la maison Mugnier construite en 1860.
- La glacière du parc.
- Le parc boisé.
Pour le réaménagement de l’ancienne clinique, une note écologique a été réalisée par « Faune, Flore et Environnement » en octobre 2022[1] afin d’identifier les enjeux faunistiques et floristiques du site. Elle concerne les deux espaces arborés au sud-est et au nord-est, protégés par le Site Patrimonial Remarquable (SRI) de Fontaine-lès-Dijon.
Actuellement, le parc arboré est composé de 15 espèces d‘arbres de haute tige. Le boisement est mixte, avec des résineux et des arbres à feuilles caduques. Ce sont de vieux arbres dont certains sont tombés à terre, tandis que d’autres encore debout sont des chandelles dépérissant. Les érables sont attaqués par un champignon, le Rhytisma.
L’intérêt écologique des sujets vieillissants est reconnu et les trous de pics sont nombreux. Les cavités ainsi formées attirent les espèces cavernicoles typiques telles que les mésanges, le rouge-gorge, le rouge-queue et l’étourneau. La canopée fait venir les corneilles et les geais. L’habitat est trop boisé pour le moineau domestique qui est donc absent mais il est potentiellement favorable aux chauves-souris. De plus, les arbres avec ceux de la mare proche et ceux présents dans les quartiers annexes, forment des corridors fonctionnels. Ils permettent de raccorder le parc aux espaces verts hors zone urbaine, ce qui est favorable à un certain nombre d’espèces animales.
La glacière protégée par le Site Patrimonial Remarquable est aussi attractive du fait de la végétation qui s’est développée au-dessus. Les micromammifères (écureuils roux, hérissons d’Europe) et autre petite faune (oiseaux) viennent s’y réfugier, s’y nourrir et s’y reproduire. À l’intérieur, aucun indice de fréquentation faunistique récente ou ancienne, notamment de chauves-souris, n’a été relevé. En la fermant avec une grille adaptée, elle pourrait laisser passer une petite faune. C’est un micro-habitat différent du reste du parc arboré, qui ajoute de la diversité.
Comme il ne se trouve pas de point d’eau dans le parc, il n’y a pas d’amphibiens, d’autant qu’ils ne trouvent pas au sol les conditions adéquates pour hiverner. Les reptiles sont rares, à part le lézard des murailles qui est protégé et l’orvet fragile. On trouve des lucanes cerfs-volants qui sont une espèce de coléoptères protégée liée aux vieux arbres mais l’absence de plantes mellifères, à l’exception d’arbres à papillons qui se sont développés à travers l’enrobé, ne favorise pas la présence de papillons de jour. Un Écaille chinée qui est un papillon de nuit non protégé a été observé.
Le parc permet donc une biodiversité inattendue au cœur de la ville avec des espèces cavernicoles nicheuses dans les arbres, mais il ne se prête pas à l’accueil d’espèce patrimoniale floristique. Il abrite une diversité avifaunistique typique des boisements. Sa plus-value écologique est indéniable. Il est donc recommandé de le conserver en grande partie en l’état avec un entretien extensif, d’adapter l’éclairage pour déranger à minima la faune et de consolider la fonctionnalité écologique par une végétalisation des espaces non bâtis en front de rue. Sigrid Pavèse
[1] https://www.bourgogne-franche-comte.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/note_ecologique_fontaine-les-dijon_rmpromotion_cle181118.pdf
Voir également: « La visite du jardin de madame Mugnier en 1888 », Bulletin des Amis du vieux Fontaine, n°142