La maison natale de saint Bernard en 1863

Laurence de BLANZY, « La maison de saint Bernard à Fontaine-lès-Dijon, (16 septembre 1863) », album de 38 dessins et lavis, Chenôve, Fixin, Couchey, Dijon, 12 x 19 cm, 1862-1868. Bibliothèque municipale de Dijon, Etudes, fonds patrimoine, Est. 1047.

En 1863, la maison natale de saint Bernard était la propriété du chanoine Renault qui l’avait rachetée en 1840. Le monastère des Feuillants, vendu comme bien national pendant la Révolution, avait été acheté par des entrepreneurs pour tirer parti des matériaux et l’église des moines  avait été partiellement démolie. Il ne restait que les deux chapelles qui servaient de communs et sur lesquelles  un toit fut mis en 1821 pour les protéger des intempéries. À gauche de celles-ci, de l’ancienne tour de guet qui abritait le sanctuaire établi au XVIIIe siècle et des logements à l’étage, on voit les arrachements correspondant à la partie située au-dessus des dômes des chapelles.
Au rez-de-chaussée, on reconnaît l’entrée de chacune des deux chapelles donnant sur un vestibule et, à l’entresol, en retrait, les deux petites fenêtres des tribunes.
La tour d’entrée qui avance sur la place, la maison du vigneron qui lui est accolée et ses dépendances, sont telles que les avaient laissées les Feuillants car elles étaient habitées. A droite, le bâtiment bas, transformé en bûcher, est ce qui reste de la tour du clocher de l’église du monastère. Le chanoine Renault n’avait que de modiques ressources. Il ne put qu’exécuter les travaux les plus urgents pour arrêter la dégradation du monument. Ce n’est qu’en 1880 que l’aspect du bâtiment sera modifié pour prendre l’aspect que nous lui connaissons aujourd’hui.

(Élisabeth RÉVEILLON et Sigrid PAVÈSE, mars 2018).

La Visitation, peinture murale du XVIe siècle dans l’église Saint-Bernard de Fontaine-lès-Dijon

Ancienne peinture dans l’église Saint-Bernard de Fontaine lès-Dijon, dessin à la mine de plomb sur papier, 16,5 x 21,5 cm, fin XIXe siècle, auteur inconnu (Chanoine Chomton ?). Archives diocésaines de Dijon, Y, portefeuille Fontaine-lès-Dijon.

Cette peinture murale,  aujourd’hui disparue, se trouvait sur une paroi du chœur de l’église Saint-Bernard de Fontaine. Elle représente dans la partie gauche la scène de la Visitation, ce que confirme l’inscription tronquée de la frise et celle du phylactère : HOC MIHI V(T)…, paroles d’Elisabeth dans l’évangile selon saint Luc (chapitre 1, verset 43) : Et unde hoc mihi ut veniat mater Dominimei ad me ? (Et d’où me vient ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne vers moi ?). Dans la partie droite, saint Pierre tenant une grande clé présente un donateur en prière, un clerc en vêtement liturgique, qui pourrait être le curé Pierre Chauchier, dont on peut admirer la pierre tombale dressée sur le mur du bas-côté sud de l’église. L’encadrement architecturé à pilastres et fronton et le costume d’Elisabeth, qui présente de grandes similitudes avec celui de la statue d’Antoinette de Fontette conservée au musée des Beaux-Arts de Dijon, permettent de dater cette peinture du milieu du XVIe siècle.

(Élisabeth RÉVEILLON et Sigrid PAVÈSE, mars 2018).