Traduction des inscriptions

Traduction des inscriptions visibles dans le vieux bourg de Fontaine-lès-Dijon en 2013

AU FIL DES RUES

22 rue Saint-Bernard, sauvegarde au-dessus de la porte d’entrée du presbytère, pierre gravée, 1631.

ORD. BLOIS. ART 55

L’article 55 de l’ordonnance de lois de 1579 interdisait aux gens de guerre de loger dans cette maison d’ecclésiastiques.

Source : Inventaire du monastère royal  des Feuillants, 1770 (ADCO J 2579).

 

22 rue Saint-Bernard, médaillon en relief sur le linteau supérieur de l’imposte de la porte du presbytère, pierre gravée et relief, XVIe siècle ( ?).

H surmonté d’une croix

C.D.

(Signification non élucidée)

 

22 rue Saint-Bernard, tombeau de l’autel du presbytère, pierre gravée, date inconnue.

MIHI ABSIT GLORIARI NISI (I)N CRUCE

DOMINI NOSTRI JESU CRISTI

Que je ne me glorifie en rien/sinon dans la croix de notre Seigneur Jésus-Christ. Galates, 6, 14.

 

5 rue Jehly-Bachellier, cartouche, pierre sculptée en relief,  1610.

N. Rebourg associé au 4 couché, dit 4 du commerce,  pour Nicolas Rebourg, marchand.

 

6 rue Julie Collin-Barbier, monogramme sur un garde-corps, métal forgé,  XIXe siècle.

G.L. pour Grapin-Legrand.

 

23 rue Jehly-Bachellier, monogramme sur un fronton de lucarne, pierre sculptée en relief,  1860.

B.M. pour Bruey-Mugnier.

 

6 rue Bernard Mathey, monogramme sur un fronton de porte, pierre sculptée en relief, 1873.

HS pour Simonnet d’Hennezel.

 

18 rue de la Confrérie, monogramme sur le fronton de la maison, pierre sculptée en relief, 1887.

GB pour Bernard Gérard.

 

6 rue François Malnoury, monogramme sur la cheminée de la maison, Inscription formée par les ancrages métalliques, 1975.

JCL pour Jean-Christophe Lornet.

 

12 route de Daix, inscription du nom de la maison sur une borne peinte. Quatrième quart du XXe siècle

LIALJA

Deux premières lettres de Liliane, Alain, Jacques.

 

6 rue François Malnoury, inscriptions sur le cadran solaire, pierre d’Asnières gravée, 2007

JCL : Jean-Christophe Lornet.

AF : Anne Fletcher.

UMBRAM EFFICIO : Je fais de l’ombre.

GW / DEL[INAVIT] : Gérard Wolf a dessiné.

 

Croix de la Confrérie, pierre gravée, inscription sur une façade du piédestal, XVIIIe siècle.

A la dévotion/ de François/ Gruet et Marie / Gruet sa femme. 17(.)5

(…)e/ (…)C (…) XXI

 

Croix de Daix,  pierre gravée, XIXe siècle.

Sur le couronnement du piédestal :

O CRUX AVE

Salut, ô Croix. (1er verset de la sixième strophe de l’hymne Vexilla Regis, VIe siècle.)

 

Sur la façade nord du piédestal :

Cette croix/ a été érigée/ par…/ 18(.)6.

 

Croix d’Ahuy, inscription gravée dans la pierre du piédestal, 1826.

DAME P[IERR]ETTE ARLIN,/VEUVE DU SIEUR/ N[ICOLAS]BOUHIN,/ A FAIT ERIGER CETTE CROIX./ 1826.

 

Mur d’enclos de l’église Saint-Bernard, à proximité de la croix de mission, 2004.        

EUROPA/ COMPOSTELA/ 2004

Fontaine-lès-Dijon, étape de la marche jacquaire organisée à travers toute l’Europe pour l’année jubilaire 2004.

 

DANS L’ÉGLISE SAINT-BERNARD

 

Église Saint-Bernard, statue de saint Bernard, pierre peinte, XVe siècle.

Sur le livre, inscription peinte en lettres gothiques très effacées :

O HOMO / SECUR(UM) HA/BES [ACCESSUM] ANTE / DEU(M) QUI / HABES …

O homme, tu as un sûr accès auprès de Dieu, [puisque la Mère intercède auprès du Fils et le Fils auprès du Père].  (Extrait du traité De laudibus B.M.V. d’Arnaud de Bonneval, abbé bénédictin ami et correspondant du saint).

 

Église Saint-Bernard, socle votif sous le groupe sculpté de la  Trinité, près du baptistère, pierre peinte,  XVe siècle.

Lettres sur l’écu, probablement les initiales des donateurs, un père et son fils, non identifiés :

G (gothique), H ou B ?,

En bas : lettre très lacunaire. Peut-être l’amorce d’un S ?

 

Partie inférieure du socle :

S SEBASTIANE ORA PRO NOBIS

Saint Sébastien priez pour nous.

 

Église Saint-Bernard, peinture murale de la Trinité, croisillon sud du transept, avant 1530.

Sur le livre de la Trinité :

SANCTA TRINITAS UN/US DEUS MISERERE NOBIS.

Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

 

Église Saint-Bernard, peinture murale de la Dormition et de l’Assomption de la Vierge, avant 1530 ;

En bas, inscription en très mauvais état

L’an M (…) Huguenin Truffenet et Richarde sa femme ont fait faire cette peinture. Priez pour eux.

 

Sur les auréoles des apôtres : leur nom.

 

Sur le soubassement des piliers de chaque côté de la scène : H.T. (Huguenin Truffenet).

 

Dans la bande qui sépare la scène de la Dormition et celle de l’Assomption, quatre strophes en vers, écrits en lettres gothiques, sont séparées par les initiales H (Huguenin) et R.T. (Richarde Truffenet).

Troisième et quatrième strophes reconstituées en 1908 par les abbés Burdey et Debrie, professeurs à l’École Saint-François de Sales.

 

 

 

O TABERNACLE DEXELLANCE

PREZ LA HAULTE DIVINE ESSSENCE

VEULLE NOS MESFAITS COMPASSÉ

AFIN QUE N’AYONS ACCOINTANCE

A L’ÈNNEMI QUI TOUJOURS PÂCE

NOUS AVOIR QUÂT SERONS PASSÉ.

O REIGNE DE HAULT PARAIJE

IMPÈTRE POUR L’UMAIN LIGNAIGE

PAIX EN TOUT LIEUX ENTIÈREMENT

PRESERVANT DE CRUEL OULTRAIGE

CEULX QUI TE VIENDRONT FAIRE HOMMAIGE

A TOUTE HEURE DÉVOTEMENT

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Église Saint-Bernard, inscription commémorative en lettres gothiques, de la fondation de l’autel Notre-Dame de Pitié, gravée sur deux pierres d’un arc, dans le bas-côté sud, 1530.

HONORABLE HO[MM]E B[AR]THELEMY TRUFFENET MAIRE DE CESTE VILLE ET CLAUDINE GUYE SA FEM[M]E ONT FAIT FAIRE CEST ARC DOUBLEAUX ENSE[M]BLE L’AUTEL EN L’AN MIL Vc et XXX PRIE DIEU EULX.

 

Église Saint-Bernard, dalle funéraire de Pierre Chauchier, bas-côté sud, pierre gravée, 1545[i].

Épitaphe gravée sur le pourtour :

CY GIST DISCRETTE P[ER]SON[N]E M P[IER]RE CHAUCHIER PBRE (prêtre) BACHELIER EN DROIT CANON ET CIVIL NATIF DE CEANS JAD [IS] VICAIRE DICELLUY LEQUEL RENDIT LE TRIBU DE NATURE LE 23 JOR DAOUST [1545] DIEU AIT LAME DUQUEL SOIT AU COING DE ABRAHAN AMEN.

 

Sur le livre :

SUSCIPE ME SECUNDUM ELOQUIUM TUUM ET VIVAM ET NON CONFUNDAS ME AB EXPECTATIONE MEA  PSAL 118

Que ta promesse me soutienne et je vivrai. Ne déçois pas mon attente. Psaume 118, v. 116.

 

Église Saint-Bernard, dalle funéraire des Gruet, devant le chœur, pierre gravée, XVIIe et XVIIIe siècles.

CY GIST LES CORPS/ DE M[ESSI]RE ANTHOINE/ GRVET EN SON/ VIVANT MAIRE DE/ CE LIEV DE FONTAINE/ QUI DECEDA LE/ 24 JANVIER 1689/ ET HONNESTE REYNE RENARDOT/ SA FEMME QUI/ DECEDA LE 7 JVILLET/ L’AN 1682/ ET DE FRANCOIS GRVET/ QUI DECEDA/ LE 7 FEVRIER 1768/ PRIE DIEV POVR EVX.

 

Église Saint-Bernard, lettres peintes en noir, sur le livre ouvert de la statue en pierre d’un saint évêque. Statue du XVIe siècle. Inscription plus récente.

NON/ HIC/ HABEMUS/ MANENTEM CIVITATEM/

SED/ FUTURAM/ INQUIRIMUS/

Nous n’avons point ici-bas de cité permanente mais nous cherchons celle qui est à venir. Epître aux Hébreux, chap. 13, V. 14

 

 

Église Saint-Bernard, inscriptions peintes à la grisaille sur verre blanc du chapeau de triomphe (bordure circulaire entourant des armoiries), dans le vitrail du bas-côté nord, XVIe siècle.

MĀ pour MARIA : Marie

IђS pour IHESUS : Jésus

 

Église Saint-Bernard, partie inférieure du retable, en pierre, de l’autel de la compassion, 1531.

Phylactère gauche :

IPSE PRIOR DILEXIT NOS.

Il nous a aimés le premier. 1er épitre de saint Jean, chap. 4, v. 19.

 

Phylactère droit :

TUAM ANIMAM PERTRANSIBIT GLADIUS.

Ton âme sera transpercée par une épée. Évangile selon saint Luc, chap. 2, v. 35.

 

Église Saint-Bernard, partie supérieure du retable, en pierre, de l’autel de la compassion, relief sculpté,  1531 (Date gravée sur le côté gauche du retable).

Initiales BT pour Barthélémy Truffenet.

 

Église Saint-Bernard, vitrail du croisillon sud du transept, Defrance-Thénot Dijon, 1910.

O CLEMENS/ O PIA

O DULCIS/ VIRGO MARIA

Ô clémente, ô pieuse, ô douce vierge Marie (Extrait du Salve Regina, XIIe siècle).

 

Église Saint-Bernard, inscription gravée dans la pierre du piédroit du portail sous le porche, 1561.

P. LĀVIER / 1561.

Un lavier, avec pour initiale un P,  a travaillé dans l’église en 1561. (Sous réserve)

 

DANS LA MAISON NATALE DE SAINT BERNARD

 

Maison natale de saint Bernard, inscriptions gravées, en latin, dans des tables de marbre,  sous le portique, 1866 (auteur: abbé Renault).

 

I.

HISTORICUM

DE CUBICULO NATALI S. BERNARDI

CERTISSIMIS MONUMENTIS CONSTAT

S. BERNARDUM. ABBATEM CLARVALL. ET ECCLESIÆ DOCTOREM.

IN HOCCE CUBICULO NATUM ESSE

AN. MXCI.

AB OMNIBUS FONTANENSIS CASTRI DOMINIS

PERPETUA RELIGIONE CUSTODITUM.

PRIMUM DEO. SUB FINEM SECULI XVI. UT VIDETUR.

IN SACELLUM DICATUM FUIT.

DEINDE A LUDOVICO XIII.

CHRISTIANISSIMO GALLIARUM REGE.

IN INSIGNE SANCTUARIUM AMPLIFICATUM EST.

AN. MDCXIX

POSTREMO.IMPLÆ GALLIARUM PERTURBATIONI

MIRE SUPERSTES

PIORUM VENERATIONI. AUXILIANTE FIDE. RESTITUITUR. INTEGRUM.

AN. MDCCCXLI.

En ce qui concerne la maison natale de saint Bernard,  grâce à une documentation très sûre, il est certain que saint Bernard, abbé de Clairvaux et docteur de l’Église, naquit dans cette maison en 1891 (N.D.T. : 1890). Cette demeure sans prix fut conservée, avec son caractère sacré, par les seigneurs de Fontaine. A la fin du XVIe siècle, elle fut érigée en chapelle. Louis XIII, roi très chrétien des Gaules, l’agrandit en sanctuaire insigne en 1619.  Restée, miraculeusement debout pendant les temps troublés et l’impiété  de la Révolution, la foi aidant,   elle est rendue dans son intégrité à la vénération des fidèles, en 1841.

 

II.

VENERATIO

EIDEM SACRATO CUBICULO DEBITA.

 ACCEDAMUS ERGO VENERABUNDI AD HOC SACRATUM CUBICULUM.

IN QUO EX ALETHÂ PHSSIMÂ

PARVULUS NATUS EST NOBIS. CUI NOMEN BERNARDUS.

ELECTUS AB UTERO

ET AB IPSÂ MATRE. DIVINO EDOCTA ORACULO.

PRIUSQUAM NASCERETUR. DEO CONSECRATUS.

ACCEDAMUS VENERABUNDI.

ET QUÆDAM HUJUS LOCI SANCTIFICANS VIRTUS

AD NOS EMANABIT

JAM VERO HÙC ASCENDERUNT

INNUMERI È NOSTRÂ VEL ALIENA GENTE CHRISTANI.

UT IBI BERNARDUM INVOCARENT. UBI PRIMUM IN TERRIS VISUS EST :

UBI PRIMÙM STETERUNT PEDES EJUS.

HIC IN PRIMIS.

UT SALTEM VENERATOREM UNUM PROPONAM.

SÆPE ORAVIT DIVINUMQUE SACRIFICICIUM OBTULIT

S. FR. SALESIUS. AN. MDCIV.

Entrons pour manifester notre vénération dans cette sainte demeure où la très sainte Aleth mit pour nous au monde un enfant, prénommé Bernard. Instruite par une divine parole, alors qu’elle l’attendait, sa mère le consacra à Dieu avant même qu’il ne naquit.

 Entrons plein de respect, et, de ce lieu, une force sanctifiante se répandra en nous.

 Ici, très tôt,  montèrent d’innombrables chrétiens de notre pays ou d’ailleurs pour y invoquer Bernard. Pour avancer au moins le nom d’un de ces dévots, en 1604, souvent vint ici prier et offrir le divin sacrifice saint François de Sales.

 

Maison natale de saint Bernard, inscription gravée sur la pierre de fondation du monastère des Feuillants,  1615. Pierre scellée dans un mur du vestibule précédant les chapelles depuis 2001.

STRVCTA †DEO ÆDES

SVM° PONTIFICE ROM°

PAVLO QVINTO

FRANCORV REGE

CRISTIANISSIMO

LUDOVICO XIII

A NATIVITATE DIVI

BERNARDI DXXV

AB INSTITVTIONE

CONGREis FVLIENSIS

ORDIN XXXV CISTER.

 

Structa Deo aedes / Sum(m)o Ponti[f]ice Rom(an)o / Paulo Quinto / Francoru[m] Rege / C[h]ristianissimo / Ludovico XIII / a nativitate Divi / Bernardi DXXV / ab institutione / Congr(egation)is Fuliensis / ordin(is) XXXV Cister(iensis)

 

 

Cette maison a été construite (à la gloire de) Dieu, Paul V étant le souverain pontife romain, Louis XIII étant le roi très chrétien des Français, cinq cent vingt-cinq ans après la naissance de Saint Bernard, trente-cinq ans après la fondation de la Congrégation des Feuillants de l’ordre de Cîteaux.

 

Maison natale de saint Bernard, chiffre dans la chapelle Notre-Dame de toutes grâces, pierre sculptée, 1619.

A pour Anne d’Autriche.

 

Maison natale de saint Bernard, chiffre dans la chapelle Saint-Bernard, pierre sculptée, 1619.

L pour Louis XIII.

 

Maison natale de saint Bernard, inscription gravée martelée sur une pierre calcaire, XVIIe siècle. Avant la Révolution sur la façade ouest de la chapelle Saint-Bernard, placée en réserve en 2012.

REGIS REGVM DONO ELECTISSIMO/ET REGVM CHRISTIANISSIMI LARGITIONIBVS/AVGVSTA DVPLICI TITVLO FVLGIT CAPELLA.

Par une grâce très spéciale du Rois des Rois (Dieu) et par les largesses du roi très chrétien cette auguste chapelle brille d’un double éclat.

 

Maison natale de saint Bernard, inscription gravée sur une table de marbre gris, 1841. Plaque placée, depuis 2009, sur un mur du vestibule précédent l’oratoire.

D.O.M.

AN. MDCCCXLI.

IN HONOR, S. REDEMPTIONIS,

SUB INVOCAT. S. BERNARDI,

HOC IN IPSO COLLIS VERTICE NATO

AN. MXCI.

(Chapelle dédiée) au Dieu très bon et très grand/ Dans l’année 1841/ En l’honneur de la  rédemption/ Sous l’invocation de Saint-bernard/ Né sur le sommet de cette colline en 1091.

 

Maison natale de saint Bernard, statue en pierre de saint Bernard par Moreau, inscription peinte (effacée) sur le rouleau développé, 1841, d’après Caumont, architecte.

HOEC MEA INTERIM SUBLIMIOR PHILOSOPHIA/ SCRIRE JESUM ET HUNC CRUCIFIXUM.

Ma philosophie la plus sublime en ce monde, c’est Jésus, et Jésus crucifié. (Saint Bernard, Sermon XLIII sur le cantique des cantiques).

 

Maison natale de saint Bernard, autel de la chapelle Notre-Dame de toutes grâces, mosaïque d’Ulysse Drupt, 1929.

O CLEMENS O PIA O DULCIS

Ô clémente, ô pieuse, ô douce (Extrait du Salve Regina)

Sigrid Pavèse, 2013.

Avec la collaboration de Brigitte FROMAGET, Françoise PERROT, Alain RAUWEL, Élisabeth RÉVEILLON.

 


[i] Les pierres tombales n’ont pas fait l’objet d’un relevé systématique.