Le boulevard des Allobroges vers 1972

Le boulevard des Allobroges a été ouvert en 1966. Cette photo représentant un tronçon du boulevard périphérique de Dijon est conservée aux archives municipales de Dijon. Elle a été prise après sa mise à quatre voies en 1971. La section, qui ne correspond à aucune voie ancienne, traverse un paysage de jardins arborés, encore en pleine production, du lieu-dit très étendu des Saverney et de celui, plus petit, des Pierrodins, situé au sud-ouest. Au premier plan, on repère dans l’angle gauche, les bâtiments de la menuiserie Mondia, démolis depuis pour faire place à des logements collectifs. Au centre, la rue Joseph-Bellesoeur sépare Fontaine, à l’ouest, et Dijon, à l’est. Sur la partie Fontaine, en bas, les maisons construites au début du XXe siècle sont celles de la rue Merceret. À droite, on reconnaît la bifurcation de la rue Octave-Terrillon avec son îlot triangulaire. Au second plan, à gauche, de l’autre côté du boulevard, le groupe scolaire des Saverney conçu par l’architecte Delavault, ouvert en 1954 avec seulement trois classes, se repère par son préau central. Les bâtiments de l’école maternelle sont édifiés, ce qui permet de dater la photo de 1972.Ce groupe scolaire est bordé, à droite, par la rue du Faubourg Saint-Nicolas qui remplace le chemin rural Saint-Nicolas élargi et viabilisé pour donner accès à l’école. La rue de la Bresse, que l’on devine à l’est de l’école en direction de la rue du Faubourg Saint-Martin, a été créée au même effet à partir d’un ancien chemin de terre large de 1,5 m. Derrière l’école, au nord, de l’autre côté de la rue des Saverney, la chapelle Saint-Martin a été inaugurée en 1965. De part et d’autre de la rue du Faubourg Saint-Nicolas, les terrains du futur quartier de la Bresse, à l’est, et des Saverney, à l’ouest, ne sont pas encore urbanisés, mais les voies pour les desservir sont déjà tracées. À gauche, la rue de Lorraine, avec l’amorce du carrefour des rues Juhanne-Broquars et d’Alsace, débouche sur le boulevard perpendiculairement. À droite, la rue de Provence et la rue de Savoie, aboutissant à la rue de la Bresse, sont parallèles au boulevard. On doit à la présence de ces vergers, qui ont pris la place de la vigne après la crise du phylloxéra à la fin du XIXe siècle, le recul de toutes les constructions sur Fontaine par rapport au boulevard. En effet, le maire de Fontaine de 1945 à 1964, Léonce Lamberton, avait demandé, lors de l’établissement du boulevard, de réserver tout le long un chemin côté Fontaine, pour que les attelages puissent desservir les parcelles… Il était loin d’imaginer l’ampleur de l’urbanisation dans cette zone et l’intérêt pour les municipalités fontainoises de ce recul dont ne bénéficie pas l’autre côté du boulevard…

Sigrid Pavèse

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