Le fiche-paisseaux

Le paisseau ou échalas permettait d’attacher les plantes dont la tige ou les rameaux étaient trop faibles pour se soutenir naturellement. Pour planter les paisseaux, qui étaient de grande perches d’1,60m environ et les enfoncer verticalement de 15 cm dans le sol, le vigneron pesait de tout le poids de son corps sur l’échalas. À la fin du XIXe siècle, avec la plantation sur fils de fer, les échalas sont moins hauts et plus gros aussi le vigneron utilise un « plante-paisseaux » ou « fiche-paisseaux » ou « fiche-échalas ».

Le plante-paisseaux pouvait se présenter sous la forme d’une tige en bois sur laquelle on fixait des crampons en métal, permettant de pousser avec les sabots[1]. Le sabot lui-même pouvait aussi être muni d’un « fiche-échalas » ou « croc à échalas » ou « clé-ficheuse ». C’était un crochet fixé à gauche ou à droite du sabot selon que le vigneron était droitier ou gaucher. Il pouvait être fixe ou amovible. Dans ce dernier cas, il s’attachait au sabot au moyen d’une sangle. Les deux parties métalliques crantées adhéraient de part et d’autre à l’échalas[2]. C’était cet instrument qui était jugé le plus pratique dans notre région. Malgré tout, l’échalassement était un rude labeur. Il exposait les vignerons à des accidents et le piétinement de l’ouvrier autour du cep pour enfoncer l’échalas détruisait en partie le bon effet du labour.

Sigrid Pavèse

 

[1] JOANNES Manuel, Le Bien public, « Hauteville-lès-Dijon, Cinq objets surprenants à découvrir au Musée de la vie paysanne autrefois », 26 février 2024.
[2] Documentation Émile DELESTRE (Musée de la vie paysanne autrefois, Hauteville-lès-Dijon).

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